L'exposition : "Archive(s) Sensible(s)", curatée par Laura Scemama, invite à réfléchir à la place et aux enjeux de l’archive, non pas comme un élément neutre par nature, mais comme un espace sémantique sur lequel se construit des discours, histoires et identités. Les artistes participants, Mustapha Azeroual, Abdessamad El Montassir, M'barek Bouhchichi, Héla Ammar et Haythem Zakaria travaillent sur la question ce qui fait archive et ce qui est écarté de ces processus, afin de réfléchir aux forces et aux limites de l’historisation et de ses transmissions.
Dans ce cadre, Haythem Zakaria, artiste tunisien basé à Paris, présentera un nouveau travail qu'il a conçu au sein du Centre Wallonie Bruxelles à Paris.
Il s'agit d'une installation sonore : un synthé modulaire dont le principe de base est d'avoir plein de modules que l'on assemble afin de moduler un son / un signal sonore. A travers cette modulation sonore, il lie le passé à l'avenir et laisse sa "machine" crée de manière complétement aléatoire et infinie (le synthé modulaire peut créer des sons pendant deux ou trois ans si on ne le débranche pas) des archives d'une base sonore qui n'existera finalement jamais.
A l'ouverture de l'exposition Haythem effectuera une performance sonore, puis que le synthé modulaire continue sa production autonome et aléatoire de "mélodies", écoutable grâce à des casques à disposition.
Haythem a également été résident à la Cité internationale des arts (partenaire de WBI).
Ce projet est une opportunité de faire voyager son œuvre. L’exposition aura lieu de décembre 2020 à janvier 2021. Le séjour d’Haythem Zakaria est prévu pour l’ouverture en décembre.
Au final : Haythem ne peut pas se déplacer suite à la fermeture des frontières (et surtout à cause de la quarantaine obligatoire au retour).
L’œuvre créé au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris ne voyagera pas non plus. Il devait réaliser une performance sur place qu’il ne pourra pas faire.
Le projet de l’exposition pour Haythem a donc évolué vers une nouvelle création sonore qui sera présentée dans le cadre de cette exposition au Cube, malheureusement sans sa présence physique.